Mercredi 17 Juillet 2002
1.1 Une colonisation agitée
La vie dans le Coloniseur avait repris un cours normal après dix ans d'hibernation, il avait enfin atteint son but, sa planète. Une petite planète bleue était à ses côtés, la végétation y était dense, la population animale était importante, essentiellement composée de mammifères géants, un écosystème bien spéciale pour une planète si éloignée de toutes autres. Mais plus rien n'étonnait les humains, de nombreuses races avaient vécu et avaient disparue. Ils ne pouvaient pas tout savoir et la plupart n'en voyait pas l'intérêt, tel était le point de vue du capitaine du vaisseau. Il voulait une planète pour vivre et enfin il en avait une alors il fera tout pour la garder.
Dans tout le vaisseau, on préparait, le très attendu, débarquement, mais avant cela il fallait partir dans des expéditions d'études sur le terrain, devant les bureaux de volontaires s'y pressait un grand nombre de personnes, surtout des jeunes gens. Mais ce n'était pas la préoccupation de tout le monde, dans une des chambres réservées à la famille proche du commandant, une de ses filles se faisait baiser et elle criait sans retenu lorsque sa sœur entra dans la chambre. Apparemment ce n'était pas la première fois que cela arrivé, elle traversa la chambre et entra dans la sienne pendant que sa sœur atteignait le septième ciel. Alicia s'allongea sur son lit et regarda au plafond, quelque chose la préoccupait, un mauvais pressentiment vis-à-vis de l'avenir de la colonie, il y avait une anomalie dans l'atmosphère de cette planète, quelque chose ou quelqu'un ne devrait pas y être.
Le soleil se couchait, le vent était faible mais assez puissant pour faire virevolter la cape et les cheveux de la créature humanoïde. De sa cape, on pouvait voir dépasser l'étui d'une épée, les décorations de ses habits ne ressemblaient en rien à ceux du vaisseau ni même à ceux que l'on connaissait dans cette partie de l'univers, d'un raffinement autrement plus subtil, de sa personne émanait une aura de vénération, cette créature venait de très loin, elle n'était pas à sa place en ce monde. Debout, immobile au bord d'une falaise, elle restait là à observer le ciel tel un roi dominant son royaume. Pour elle pas de doute, un vaisseau venait d'arriver et ses intentions étaient claires. A son côté était couché un gigantesque lion. La créature semblait petite mais elle faisait près de 2 mètres 50 de hauteur, couché le lion en faisait trois. Il resta là, jusqu'à ce que le soleil se couche.
Alicia s'était finalement endormie mais l'entrée de sa sœur la réveilla. Elles se regardèrent, elle ne portait qu'une serviette autour de la taille, venant de prendre une douche, elle se tripotait un sein. Sophie était d'une grande beauté et elle en jouait peut-être un peu trop. Finalement, elle s'assit près d'Alicia.
_ Qu'est-c'qui t'arrives?
_ Oh! Rien!
Elle se regardèrent et Sophie éclata de rire.
_ Tu es vraiment étrange, depuis qu'on s'est réveillée, tu n'es sortie avec personne.
_ J'en ressens pas la nécessité et je ne trouve rien à mon goût.
_ Même pas Gurk? Je croyais qu'il te plaisait bien!
Alicia rougit un petit instant avant de se reprendre.
_ Il est gentil...
_ Gentil? Seulement? Moi, je me le ferais bien!
_ N'y touche pas! S'exclama Alicia en levant une main vers Sophie, qui ne cessait de rire.
_ Je vais t'arranger une sortie avant son départ!
_ Son départ?
_ Oui, il va en reconnaissance!
_ C'est vrai?
Elle était inquiète, une impression bizarre.
_ Alicia, ça va?
Elle se leva, remit sa serviette en place.
_ Reposes toi, je crois qu'il attend ce moment depuis longtemps, lui aussi. Dit-elle avant de sortir. Mais déjà Alicia n'écoutait plus, elle repensait à ce qu'elle avait vu dans son rêve, cette créature...
Le soir venu, quelqu'un frappa à la porte de la chambre d'Alicia. Elle était en sous-vêtement, allongée sur son lit en train de jouer à un jeu. Elle se tourna vers la porte.
_ Entre! Depuis quand tu frappes avant d'entrer!
Elle devint toute rouge en voyant apparaître Gurk. Il était lui aussi très gêné mais il souriait de bonheur. Elle compris rapidement la situation et lui fit signe de ressortir le temps de s'habiller. Il accepta avec regret. Elle s'habilla rapidement en jurant sur sa sœur, mais elle sourit en pensant au bonheur que sa vue avait fait à Gurk. Elle se coiffa, se mouilla la figure et sortit de sa chambre. Il était là, face à elle, immobile. Elle avait tant envie de se pendre à son cou...
_ Ca va? demanda-t-il
Elle sortit de son rêve et reprit la réalité en main.
_ Bien sûr, alors il paraît que tu vas en reconnaissance sur la planète?
_ Oui, j'en avais vraiment envie. C'est notre monde, maintenant!
_ ... notre monde ... répéta-t-elle tout bas.
_ Quoi?
_ Euh, non rien!... On fait une balade?
_ Avec plaisir!
Ils traversèrent de nombreux couloirs avant d'atteindre la forêt intérieure.
_ C'est demain?
_ Oui, dans une heure, je dois être avec la troupe et finir les préparations.
_ Une heure! ... Il n'y a aucun danger sur la planète?
_ Quelques-uns mais rien de sorcier, ... enfin j'espère. J'aime l'aventure mais quand je suis sûr de revenir. Dit-il en riant. Puis il s'assit sur un rocher, prés d'une petite source mélodieuse. Elle fit de même en face de lui.
_ Quelque chose te tracasse, non?
Elle leva la tête vers lui, avec un regard amoureux, suppliant, il ne savait que faire. Il n'osait pas faire ce qu'il pensait. Il regarda autour de lui avec l'air de chercher quelqu'un.
_ Tu voulais me dire quelque chose, ta sœur m'a demandé de venir.
_ Oui! Elle lui prit la tête et l'embrassa longuement. Il n'avait pas tant espéré mais il était l'homme le plus heureux du monde. Ils se regardèrent, il souriait et elle était heureuse, heureuse de voir qu'elle avait eu tort, tord d'avoir eu peur de la vérité. L'heure passa très vite et avec d'énormes regrets, ils se quittèrent.
Il était déjà bien en retard, quand il atteignit la caserne. Il constata avec joie que rien n'avait débuté. Le briefing fut exactement ce qui avait été prévu. Après l'envoi des vaisseaux inspecteurs, il y aura débarquement des éclaireurs sur la zone prévue au largage de la cité coloniale. Les vaisseaux inspecteurs étaient des vaisseaux de chasse, très rapides et avec un armement limité mais puissant en raison de leurs fortes nécessité à être exceptionnellement manœuvrables. Les volontaires étaient tous surexcités, peu arrivaient à dormir et en particulier Gurk, qui subissait une double excitation. Il aurait tant aimé passer cette nuit dans les bras d'Alicia, mais il voulait aussi voir sa nouvelle maison. Ce n'est que tard dans la nuit qu'il s'endormit après avoir vu qu'il n'avait aucune chance d'atteindre la chambre d'Alicia.
Le voyant partir, son cœur se serra. Déjà, hier soir, elle s'en était voulut de ne pas l'avoir supplié de rester maintenant elle pleurait, quelque chose allait se passer, une chose d'irréparable... Sophie qui s'était moquée d'elle, était en train de la réconforter comme une mère qu'elle n'avait jamais connu. Ils virent une simple étincelle quand le vaisseau de débarquement entra dans l'atmosphère puis il disparut.
A suivre…
1.2 Un Piège
Déjà, une semaine qu'ils avaient débarqué la cité sur une presqu’île et que les citoyens y avaient pris place, mais le périmètre n'était pas encore sûr. De gigantesques animaux avaient été tués mais il en restait encore beaucoup. Gurk n'en avait jamais vu mais les vidéos tournées sur les sites d'affrontements étaient claires et nettes. Aucun doute, ça n'allait pas être facile. Comme à l'accoutumé, Gurk patrouillait avec son unité à quelques kilomètres de la cité, du côté où la péninsule était reliée au continent. Un bruit furtif les fit sursauter. Ils chargèrent tous leurs armes prêt à subir une attaque. Rien ne se passa, prudent ils reprirent la route quand la zone fut déclarée sûre. Aucun détecteurs n'avaient indiqué ce qui aurait pu être un animal, à dire vrai, ils n'avaient strictement rien indiqué. Un hurlement se fit entendre, un appel à l'aide. Tous se précipitèrent dans la direction du bruit. Ils ne tardèrent pas à découvrir toute une escadrille massacrée. Tête, jambes, bras arrachés, coupés en deux, mit en bouillie, seul le matériel indiquait qu'ils avaient été des hommes du vaisseau. Une lueur leur fit lever les yeux. Ils découvrirent, une énorme structure d'or au sommet d'une montagne telle une fleur prête à éclore. Un détecteur capta un signal humain, courant vers la structure, ils partirent à sa poursuite sans attendre, les armes prêtes à faire feu. Ils atteignirent le bas de la falaise et au-dessus d'eux se tenait un être qui ressemblait à un homme à première vue. Tous braquèrent leurs armes vers lui.
_ Ne bouge plus!
Personne ne bougea ni eux ni lui pendant quelques minutes, puis il s'évapora. Ils étaient figés sur place, ne sachant plus que faire, puis le chef ordonna d'appeler le QG.
_ Ici, escadrille E13, lieutenant Locus, nous avons trouvé une structure et un être dés plus étranges.
_ Secteur?
_ Secteur K.0036.0087
_ Que faites-vous, ici?
_ Nous avons entendu des hurlements et nous avons découvert L'escadrille K02 massacrait. Puis nous avons prit en chasse un être ressemblant à un être humain jusqu'à une falaise, puis il a disparut.
_ Reçu, nous vous envoyons les escadrilles dans le secteur ainsi qu'un Espec.
_ Reçu.
Le lieutenant se tourna vers ses hommes:
_ Nous attendons les renforts. Pas la peine de faire du zèle. On ira à l'affrontement bien assez tôt.
A peine une heure et plus de dix escadrilles de 10 hommes étaient présentes et l'Espec, avion drône de sondage scientifique faiblement armée mais très manœuvrable, ne cessait de survoler la structure sans rien décelait d'exploitable. Aucune onde, quelqu'en soit sa sorte, ne pénétrait cette structure. Le plan d'exploration était en place. Il ressemblait plus à un plan de bataille qu'à autre chose. Les troupes avaient encerclé le dôme, ils allaient avancer lorsque le dôme disparut, laissant place à un trône d'or et de diamants, et à d'étranges structures pointées dans tous les sens. La créature était assise. Une douce voix se fit entendre dans la tête de toutes les personnes présentes:
_ Que le match commence!
Le trône se mit à briller puis devint aveuglant, tous se mirent à tirer puis un rayon partit vers le ciel et disparu. Il traversa l'air, l'atmosphère, l'espace et percuta de plein fouet le vaisseau mère qui éclata littéralement. La pluie d'étoiles filantes qui en suivit ne fit aucun doute pour les personnes présentes, plus rien ne leur permettait de s'échapper. A peine remis de leurs effrois, d'énormes tigres, ours, buffles, sangliers attaquèrent les hommes. La panique était totale, le sang coulait à flot, de tout côtés, des morceaux de chairs giclaient. Les animaux comme les hommes se mettaient en pièces mutuellement. L'alerte était donnée, l'armée venait avec toutes ses forces. Le ciel se recouvrit d'Espec puis de Chasseurs, les droïdes arrivaient comme les robots de combats. La région était méconnaissable. Au loin, on vit apparaître des rapaces géants fonçant vers les appareils humains, ça ressemblait beaucoup à des attaques suicides. Plus il y avait de morts plus il y avait d'animaux. La bataille devint général, les tanks, les canons, tout été bon pour exterminer cette créature, cette dernière faisant venir des animaux encore et encore, cerfs, gorilles, hyènes, toute la faune était venue. Le combat dura des heures et des heures. Un front s'était créé, Gurk était toujours vivant et comme tout les autres, il savait que son heure était venue, jamais il ne reverra celle qu'il aimait. Ils priaient tous pour qu'un miracle vienne et il vint, les bombardiers arrivaient mais aussi les Bataïs, des êtres créés pour le combat, incontrôlables mais tellement efficaces, la seule chose à faire c'était d'éviter de se retrouver face à eux dans le combat. La bataille changea littéralement de domination, les nouveaux arrivants faisant une bouillie de tout ce qu'ils croisaient sur leur chemin qu'ils soient humains ou animaux. Les humains se replièrent et ils purent observer, avec satisfaction, la reconquête effectuée par les Bataïs. Les quelques animaux survivants prirent la fuite. Les Bataïs regardèrent vers la créature, personne ne bougeait, personne ne respirait. Toute la zone n'était plus que bain de sang, c'était devenu un paysage lunaire taché de sang. Les troupes se réjouissaient du tournant de la bataille et adoraient ses armes vivantes qu'ils avaient tant détesté lors de la grande guerre.
Gurk s'approcha de son lieutenant:
_ Chef, regardez! Dit-il en lui tendant ses jumelles et en désignant la créature.
C'était un humain, ou quelque chose de très proche, avec de longs cheveux noirs, tombant sur les épaules, un visage angélique, une corpulence moyenne, ses habits étaient magnifiques et ils durent reconnaître que la prestance de cette créature était bien supérieure à celle de leur Roi, il possédait plus de richesse, plus de pouvoir et d'autorité dans son regard que tout l'empire réunit. Ceux qui l'observaient, avaient une envie folle de se prosterner à ses pieds.
_ C'est un Démon! S'écria quelqu'un.
_ Peut-être mais face à dix Bataïs, il n'a aucune chance!
Et tous hurlèrent, la rage aux ventre. Mais ils se turent d'un coup lorsque la créature se leva de son siège et qu'une voix angélique résonna dans leurs têtes.
_ C'est très bien, mais je dois vous dire quelque chose, vous avez détruit un écosystème parfait et pour cela vous devez mourir mais avant sachez que Le Prince Angward n'est pas mort!
L'être prit son immense épée et sauta au milieu des Bataïs. Personne ne le quittait des yeux car tout le monde connaissait la légende du Prince, le Damné parmi les Damnés, le Roi des Démons, pour eux, il était le mal en personne.
Le combat fut magnifique, les mouvements du Prince étaient bien plus rapides que ceux des Bataïs qui été pourtant construit pour ça. C'était une magnifique danse meurtrière, cet homme, ce Damnés était un maître, un Dieu. La légende racontait que c'était lui qui avait mené à leur perte, les Créateurs de toutes races, ils avaient surpassé leurs maîtres dans toutes les disciplines, cruels, rien ne leur été impossible. Les créateurs durent se sacrifier pour empêcher cette race de détruire l'univers, leurs créations. Ainsi les êtres bienfaisants, qui veillaient sur eux, n'étaient plus, par la faute du Prince, celui qui avait trahit sa propre race ... Il était impossible qu'il soit encore vivant... Ils se mirent tous à tirer, à lâcher toutes les bombes qu'ils avaient, la rage, la peur originel de l'enfer leur donnait la force de se mesurer au Démon. Gurk n'échappait pas à cette folie mais tout en tirant, il reculait, ne sachant pas pourquoi, mais sentant qu'il valait mieux. Un hurlement se fit entendre, tous se prirent la tête dans leurs mains, certains s'écroulèrent de douleur. Une lueur bleue était apparue autour de la zone où devait se trouver le Prince. Il y eut alors une énorme explosion.
Le silence était revenu, plus rien ne restait, même la colline avait disparue, seul subsistait un homme au centre du cercle meurtrier. Des cadavres jonchaient le sol et parmi eux il y avait le corps inerte de Gurk. D'un pas certain, le prince se dirigea vers son cadavre, posa une main sur son front.
_ Enfin! soupira-t-il
Un lion gigantesque arriva à sa hauteur, le prince souleva le corps et le posa sur le dos du fauve puis tout deux partirent en laissant aux animaux survivants la joie de manger leurs ennemis.
A suivre…
Lundi 22 Juillet 2002
1.3\ Un retour espéré
La nouvelle de la déroute fut connue très rapidement mais aucun homme ne fut envoyé pour vérifier car toute l'armée avait été détruite, enfin... Ils étaient sans nouvelles depuis plusieurs jours quand ils virent apparaître à la lisière de la forêt, un soldat. Il était gravement touché, proche de la mort mais encore vivant, c'était Gurk.
Dans une chambre d'hôpital des plus banale, gît Gurk, un volontaire engagé dans l'armée chargée pour préparer le terrain à la civilisation prête à éclore. Auprès de lui, veille Alicia, priant de toute son âme pour le rétablissement du jeune homme. Cela faisait déjà une semaine qu'il avait été récupéré aux portes de la ville, on avait interrogé son cerveau. Le conseil savait ce qui c'était passé mais pas pourquoi il n'y avait eu qu'un survivant. Personne n'aurait dû survivre, ils auraient pût douter de la version de Gurk mais elle provenait directement de son cerveau et il ne pouvait mentir.
_ Il a eut de la chance, mais ce n'est pas le sujet! Nous devons avoir plus d'informations sur le... Prince Angward! Affirma le capitaine
_ Mais ... C'est impossible! Il ne peut exister! Clama un jeune conseiller.
_ Monsieur Max Tori, taisez-vous! Coupa le capitaine. On le sait, mais comme tout le monde ici présent nous avons vu, ce qui c'est passé, il a même détruit plus que facilement les Bataïs, les êtres les plus puissants au combat, sans parler de la destruction du reste du coloniseur, même si ce n'est pas le Prince légendaire, c'est quelqu'un de très puissant, qui lit en plus dans nos esprits. Dieu seul sait ce que les esprits de nos hommes ont put lui apprendre!
_ A mon avis, C'est un Gardien qui a prit forme humaine, la forme de ses ennemis! Déclara une veille femme à la peau rouge.
_ Je ne crois pas, les gardiens résultent d'une croyance profonde en eux, plus ils ont de disciples, plus ils sont puissants. Avons nous détecter des créatures mentalement évoluées ? Je crois que non, alors ce ne peut être un Gardien. De plus, la plupart des gardiens se présentent et expliquent ce qu'ils protègent. Dans le cas présent, il n'y a pas eu d'ultimatum! Un vieil homme venait de s'exprimer, il allait vers ses 130 ans.
_ Je suis d'accord avec maître Cisto, un gardien aussi puissant aurait besoin d'une population conséquente.
_ Capitaine, ne serait ce pas un Grolerien?
_ C'est trop puissant et on n'a pas détecter d'Aqy, ce gaz leur est indispensable pour vivre. N'est-ce pas maître Cisto?
_ C'est exact, Capitaine, les Groleriens sont des êtres amorphes, ils peuvent prendre toutes les formes amis l'Aqy est vitale pour eux. Il y a une autre hypothèse, ça peut être un Fermien, un esprit a qui on a donné un corps lors de la Révolution mais ils sont de notre côté habituellement. Le problème majeure c'est surtout la puissance développée, aucun être seul d'aucune race n'est capable de détruire une armée tel que la nôtre seul, et encore moins détruire notre vaisseau mère, c'est inconcevable! Les légendes sont souvent basées sur des faits réels, il serait possible que se soit le Prince et qu'il aurait réussit à échapper à la damnation des créateurs en s'exilant sur une planète pas très intéressante stratégiquement et économiquement mais bien pour vivre.
_ Si votre théorie se révèle exacte, il faut absolument prendre un contact amical avec lui!
_ Il est trop dangereux, c'est un démon!
_ C'est un démon, mais si on fait rien, il nous tuera tous!
Tous restèrent silencieux, ne sachant quoi faire face à une créature sortie tout droit des plus anciennes légendes, la créature la plus infernale qui a exister en cet univers, le roi des démons.
_ Il faut assembler le Protecteur! Déclara le capitaine.
_ Gurk! Tu es réveillé?
Il la regarda, observa autour de lui puis remis son regard sur celle qu'il croyait avoir perdue.
_ Alicia?
Elle se jeta à son cou et l'embrassa longuement, elle pleurait de joie.
_ Je suis tellement contente que tu sois revenu, je t'aime tant!
Il avait encore, l'esprit embrumé mais il avait bien entendu ce qu'elle venait de dire. Il la serra avec le peu de force qu'il avait et lui aussi pleura de joie. Elle lui résuma rapidement ce qui c'était passé, ce que son père lui avait raconté. Mais l'atmosphère resta assez joyeuse, malgré tout.
A la sortie de la salle du conseil, Max Tori, n'avait qu'une question en tête:
"_Pourquoi seul Gurk avait survécut, pourquoi ça avait été lui? Son frère..._"
à suivre…
Vendredi 02 Août 2002
1.4\ Querelle
La salle était très bruyante. Tout le monde dansait sur des rythmes endiablés. La vie, la tristesse, les craintes... il n'y avait plus rien d'important. Tous s'abandonnaient à la musique qui leur vidait la tête et les soulageait dans le malheur qui pesait sur eux. Dans la foule, il y avait un jeune homme et une jeune femme serraient intimement l'un contre l'autre. On voyait parfaitement que leur étreinte n'était pas seulement amicale mais belle et bien passionnelle, tel deux amoureux s'apprêtant à s'unir pour le meilleur et pour le pire. Gurk était devenu véritablement connu à sa sortie de l'hôpital, son nom était déjà reconnu grâce au performance de son frère Max mais maintenant il connaissait une aussi grande renommée sinon plus grande. Il était celui qui avait survécu à la destruction de l'armée colonisatrice, celui qui avait ramené des informations importantes, celui qui allait s'unir à Alicia, fille du Capitaine. Celui qui aurait dû s'appeler Chance!
Mais sa nouvelle renommée n'apportait pas que des bonnes choses:
"__Hé! Le héros!
Gurk se retourna et découvrit un de ses amis.
_ Alane! Ca va?
_ C'est à toi de me le dire, non? Tu y étais, et tu n'es pas mort, tu es le seul, explique-nous!
Ils n'avaient pas l'air très amical mais Gurk en avait connu d'autre.
_ Je pense que j'ai eu de la chance, je me suis trouvé au bon endroit au bon moment ... Si on peut dire ça!
_ J'y crois pas, c'est un montage fait par ton frère, tu es trop con pour avoir survécu tel que ça a été annoncé.
_ T'as envie de te battre, j'ai l'impression. Où c'est seulement ta connerie habituelle qui sort!
Alane attrapa Gurk au cou et serra.
_ Je ne suis pas comme toutes ces personnes qui se laissent impressionner par un mensonge. Tu es faible! Gurk!
Gurk lui prit le poignet et tourna, lui faisant arracher une grimace de douleur et il maintient sa prise. Alane était maintenant au sol, avec un genou par terre. Gurk souriait.
_ C'est vrai, je suis faible mais apparemment moins que toi, non? Sinon, que ferais-tu, à genoux devant moi?
Gurk para in extremis un coup de poing qui se dirigeait dans ses parties intimes.
_ Ola! On ne joue pas à ça! Conclut-il d'un grand crochet faisant tomber inconscient Alane sur le sol. Les copains de ce dernier, le soulevèrent et ils sortirent de la boîte.
Tout le monde applaudissait Gurk, certain se félicitaient d'avoir pu voir la défaite de ce prétentieux qu'était Alane, d'autres avaient assisté à un beau règlement de compte et d'autre encore applaudissaient Gurk, le Héros. Il avait un grand sourire montrant son plaisir mais il changea d'attitude en retournant vers Alicia. Elle n'éprouvait visiblement pas la joie qu'il escomptait.
"_ Qu'as-tu?
_ Tu ne t'étais jamais battu... en tout cas pas devant moi!
_ Pardonne-moi, je ne sais pas ce qu'il m'a prit, mon nouveau statut me fait un peu délirer.
_ J'espère que ce n'est que ça! Mais je te crois! Mon amour!
Et ils s'embrassèrent longuement sous le regard de nombreux admirateurs avant de reprendre leur danse.
Il la ramena chez elle et se retrouva seul dans les couloirs des résidences. A ce moment apparut Alane et sa bande au grand complet.
_ Gurk ...
Ce dernier le coupa
_ Je m'attendais à te revoir, c'est toujours comme ça avec les mauvais garçons. Ils sont cons et font toujours les mêmes erreurs. Ainsi tu veux te venger? Si je ne me trompe pas.
Il se gratta la tête.
_ Ca m'énerve. Je hais les cons! Allez viens, on va dans le jardin, je préfère mourir là-bas.
Ils y allèrent tous, suivant Gurk mais ils ne pouvaient qu'à peine se retenir de le détruire sur place.
Enfin, dans les jardins, Gurk leur fit signe de s'approcher. Ils avaient tous sorti des armes blanches et s'avançaient.
"__ Tu es mort, Gurk, le héros!"
Le premier qui se jeta sur lui reçu un direct du droit en pleine face avant qu'il est put faire un geste. Gurk était en position et leur faisait signe de venir tout en sautillant sur place. Son entraînement militaire lui fut d'une grande aide, il paraît les coups et en assénait aussi autant, sonnant l'individu mais rapidement le combat dégénéra. Un blond avait sorti un sabre et attaqua Gurk, qui se jeta sur le coté manquant de perdre un bras. Il se recula et regarda ses adversaires souriant. Le sabre siffla près de son oreille, d'un large mouvement, il attrapa les bras du blond, lui fit lâcher le sabre, se retourna et l'embrocha. Ses yeux émettaient une lueur rouge. Le combat continua et les cadavres s'amoncelèrent sous lui. Les cinq amis d'Alane n'étaient plus que de la viande morte. Un coup de feu retenti atteignant Gurk en pleine poitrine, ce dernier s'écroula, lâchant son arme. Alane était en sueur, malgré son air prétentieux et rebelle, il n'avait jamais tiré et encore moins tué. Il regardait le corps de Gurk inerte sur le sol d'un regard hagard, mais il le fut encore plus quand Gurk se releva, les vêtements couverts de sang et le sourire aux lèvres.
"__Tu n'aurais jamais dû faire ça!
Il se jeta sur lui et d'un geste presque invisible lui arracha la langue. Lui montrant dans sa main:
_ Tu es allé trop loin, Alane, devant Alicia puis avec des armes, tu es toujours aussi ridicule.
Alane à genoux devant Gurk, crachait du sang, pleurait mais écoutait la voie de la mort.
_ Je dois protéger la fille de ma race, elle doit vivre pour moi et toi... tu dois mourir... lentement! Conclut-il en relevant la tête d'Alane par les cheveux. Il y avait de la joie dans son regard de boucher...
à suivre...
Vendredi 16 Août 2002
1.5\ Mariage, Noces et trahison
Le jour de l'Anatium s'était merveilleusement bien passé, sur la haute pyramide du centre de la cité, maintenant en cours de démontage, il y avait eu la présentation de tout les futurs dirigeants de cette planète, les futurs colons, la race des conquérants. Ca ne s'était pas passé comme prévu initialement, la planète n'avait toujours rien de civiliser, un prince d'une force hallucinante régnait à l'extérieur de la ville. Le protecteur était presque achevé mais n'ayant pas les ressources suffisantes, ils étaient obligés de désosser la cité. Etrange fatalité, que de détruire sa maison pour mieux la protéger. Mais tout cela n'était que la partie émergée de l'iceberg. Ce n'était pas si simple. L'ennemi n'était pas n'importe qui et le capitaine le savait très bien. Il ne cessait de chercher l'erreur... Gurk... Alicia... les fauves...le prince!
Il y avait trop de monde dans ce nouveau système, trop d'inconnus, comment y survivre?
Le commandant se tenait la tête dans les mains, affalait sur sa table. Son bureau était très sobre, il voulait donner l'exemple, montrer que tout le monde était indispensable, que seul le protecteur, cet énorme robot avec une puissance de feu pouvant défendre une planète contre les principales flottes de l'univers, était leur seul espoir, leur sauveur. Des larmes parcouraient ses joues, il avait tellement espéré de cette colonisation, tellement mit d'espoir dans son avenir et surtout ceux de ses filles. Il pensa à Alicia et il en sourit d'aise, enfin elle avait trouvé chaussure à son pied... et Gurk, quel magnifique homme et guerrier, personne n'aurait pu être mieux pour Alicia que lui... Mais il repensa à ce qu'ils avaient découvert dans les jardins du centre, il y a à peine une semaine, cette découverte macabre, tas de chair atrocement mutilé... Ce fou d'Alane, le capitaine avait du mal à mettre ce crime sur le compte d'Alane, mais le cerveau scanner l'avait bien montré à l'œuvre. Après la raclée que Gurk lui mit, il s'énerva contre ses compagnons, ils se battirent jusqu'à ce que l'un d'eux prit un sabre. Alane devint comme fou, prenant le sabre des mains de son copain et il les tua tous sans état d'âme, puis pleurant, à genoux sur le sol, il appela le seigneur avant de s'ouvrir les bras, les jambes, se vidant totalement de son sang, s'arrachant la peau à main nue, ses yeux étaient révulsés, une vision comme dans les pires cauchemars. Ses cris n'avaient plus rien d'humains, son visage se déformait en un rictus abominable, puis le sourire lui revint, un sourire machiavélique. Se passant la langue sur les lèvres, il se redressa, suintant de tous les ports de sa peau, le sang tachait l'herbe verte. Il se mit à marcher, en jouissant de tout pas effectués, il s'arrêta en face des cadavres de ses amis, ses yeux pleuraient mais son sourire se maintenait. Il leva le sabre au dessus de sa tête et se laissa tomber sur le tas pour y demeurait immobile et froid... Que d'atrocité quand on doit commencer une nouvelle vie, une vie normalement faite de joyeuses découvertes mais aussi de moments malheureux... Au grands damnes de tous, seuls les moments tristes leurs étaient parvenu, ironiquement il leva la tête vers le plafond et prononça à voix haute: "Seigneur ou Destin,... qui que tu sois,... je crois que un morceau de notre vie c'est perdu en route, je vous serais grès de nous l'envoyer au plus vite!..." Il se mit à rire de sa propre insouciance mais aussitôt il fondit en larmes: "Pourquoi doit-on subir ça? Qu'avons nous fait de mal? Sommes nous l'ennemi à tuer? Des âmes errantes? Le mal nous possède-t-il? Que...?" Il cessa de parler, il s'arrêta de pleurer. Un éclair lui traversa l'esprit. Le Mal... Serait-il parmi nous et non à l'extérieur de ses murs? Depuis le grand combat, à part des escarmouches avec les animaux géants, personne n'avait vu le prince, mais des atrocités étaient apparues beaucoup plus fréquente dans l'enceinte de la ville... "Il est ici!" Déclara-t-il en se levant. Ils nous manipule, il manipule nos esprits, Max Tori avait raison... peut-être!... Gurk? ... Je ne l'espère pas, mais il faut savoir.
Il sonna le légiste à l'holophone, un visage normalement féminin mais usée par les ans apparu:
_ Mon commandant?
_ Avez vous vérifier l'authenticité des rapports cerveaux scanner?
_ ... C'est moi-même qui les ai effectué, je vous les ai directement transmis.
_ Il ne pourrait pas y avoir manipulation au niveau du cerveau, ... indécelable...
_ Indécelable au scanner et à l'autopsie?
_ Oui
_ C'est impossible, le cerveau scanner ne peut être manipuler, personne ne le peut! affirma-t-elle.
_ Et le prince?
_ ... Vous pensez à quoi exactement?
_ Ne pouvons nous pas imaginer que le prince est capable de manipuler nos cerveaux d'y lire et d'y instaurer ses propres pensées?
_ ... Votre question n'est pas dénuée de sens, bien que je ne puis savoir comment il le fait, ça n'est pas à exclure, mais ... à quelle personne pensait vous?...
_ ... Gurk... Alane...
_ ...
_ ... Ils se sont révélés tout deux sous un autre jour lors de la consultation de leur cerveau scanner, de plus depuis le retour de Gurk... Gurk... les atrocités dans cette cité ont quadruplé... il se peut que je fasse fausse route, et je l'espère de tout cœur... ces événements peuvent être liés à la peur du Prince... J'aimerai savoir!...
_ Maintenant que vous m'y faites penser, les cerveaux se sont révélés perturbés à certains endroits, chose impossible mais comme mon matériel n'est pas du dernier cri... Je vais chercher les dossiers...
Le capitaine craignait le pire, si le prince avait manipulé les cerveaux, c'est qu'il pouvait y entrer peut-être y rester. Personne n'était à l'abri, les remparts de la ville ne serviraient que de décorations face à cela...
_ Capitaine, les dossiers révèlent une oscillations incertaines pour Gurk lors de l'explosion finale provoquée par le prince, et Alane, c'est lors de la sortie de la boite de nuit...
_ ... Au moment des crimes... Merde! Enfoiré!
_ Capitaine
_ Quoi?
_ Les oscillations sont différentes, pour le cas d'Alane, elle est d'un millionième de pico seconde, mais en se qui concerne Gurk, l'oscillation est de dix millionième de pico seconde puis une plus faible oscillation proche de la marge d'erreur se perpétue depuis qu'il est conscient... Elle ressemble à nos tests de contrôles extrasensoriels...
_ Que voulez vous dire? Que le prince contrôle Gurk?
_ Où peut le posséder ...
Dimanche 25 Août 2002
1.6\ Le Chaos est dans le ville
Le capitaine était mort, le légiste était mort et ce n'était pas les seuls, son frère, le héros de toute la ville n'avait, lui non plus, pas la chance d'être en vie. Une goutte de sueur perlait au sommet de son large front, Max ne bougeait pas. Un seul mouvement et ça pouvait être le dernier. Les animaux rodaient partout en ville. Les gens survivant se cachaient, ils avaient peur. Au centre de la ville dominait le protecteur, énorme robot inachevé, il lui manquait un bras et surtout le réacteur qui devait lui être introduit ce jour même se souvient-il. Détruite et froide était l'image que donnait la cité. Se faufilant à travers les gravats, les morceaux de tôles, les pilonnes enchevêtrés, il se rapprochait d'un immeuble encore intact. Il remerciait Dieu de l'avoir contraint à continuer les activités sportives, sans cela, il serait déjà probablement mort. Il avait gardé toutes ses capacités alors que d'autres avaient beaucoup perdu lors de l'invasion. Quelle horrible journée..., sans explication les portes de la cité s'étaient ouvertes et avaient déversées en son sein un nombre toujours grandissant d'animaux sauvages, et en seulement quelques jours, même la végétation avait repris ses droits au sein de la cité. Il sauta pardessus une racine et se coucha lorsqu'il aperçu une hyène, son corps mince et hideux, son attitude de bossu, reniflant sans cesse et avec grands bruits. Elle tourna la tête dans sa direction. Il pouvait l'observer à travers un arbrisseau, sa main droite tâtonna le sol à la recherche d'une arme avant de se rabattre sur sa jambe où trônait un long couteau de combat qu'il avait récupéré sur le corps d'un soldat. Il n'avait pas fait son service et priait pour ne pas devoir apprendre de lui même, surtout contre des animaux aussi malsain que les hyènes. Elle s'approchait toujours remuant sa tête dans tous les sens, avec des roulements d'yeux. L'avait-elle sentie ? Ou était-ce son comportement habituel? Il n'en savait vraiment rien, le monde animal lui était totalement inconnu et il ne s'y était jamais intéressé. En quelques jours, il avait seulement appris où était le cœur chez eux et que la gorge était très vulnérable, jamais de rencontre avec un ours, un lion ou autre félins, personne n'en n'était sorti. Les armes à feu ou à énergie s'étaient révélées peu efficaces sur ses animaux géants, les lames bien affûtées étaient bien plus radicale. Son cœur ne voulait pas se taire, sa respiration se faisait plus bruyante. Sa main, tenant le couteau, tremblait malgré lui. La goutte de sueur s'était transformée en torrent, il avait chaud, il aurait voulu fermer les yeux et se réveiller de ce cauchemars... La hyène semblait l'avoir vu savourant chacun de ses pas quand un grognement se fit entendre à sa gauche. Il n'osa pas regarder de peur que même le mouvement de ses yeux pouvait être repérer. Une patte énorme se posa devant lui, puis une autre, et encore une autre et puis une dernière, une petite couche de poussière s'éleva et il distingua un gigantesque félin, un lion de plus de quatre peut-être cinq mètres de haut. Il entendit la fuite de la hyène alors que le lion s'éloignait lui aussi. Quand tout redevint calme, il mit quelques minutes à reprendre ses esprits. Revenant à la réalité, il poursuivit son chemin et atteignit un point; culminant la zone le séparant de l'immeuble visé. Le lion était là, marchant lentement, agilement entre les débris. Une silhouette sortit de l'immeuble, probablement le prince, il monta sur le lion et ils s'éloignèrent tout deux dans la jungle d'un bond de géant. Le lion avait fait fuir tout les animaux. Max en profita et parcouru la zone en un temps record.
Le silence à l'entrée de l'immeuble était oppressant, rien ne bougeait mais surtout rien ne pouvait plus bouger. Bien que ce bâtiment avait été épargné par les combats pour on ne sait quelles raisons, les ondes de chocs des nombreuses explosions avoisinantes lui avait donné une allure d'immeuble fantomatique où chaque pas étaient perceptibles par le crissement du verre et du métal fins jonchant le sol. S'il y avait des prisonniers, ils étaient probablement aux sous-sols, supposa-t-il. S'engageant dans les escaliers, il ne cessait de regarder son minable couteau et essayait de mettre en place une stratégie pour survivre. Il se doutait bien que quelque soit sa technique, la venue d'un animal signifiait presque une mort certaine. Le prince, espérait-il, ne pensait pas que quelqu'un vienne dans son antre. Ce n'était même plus un espoir, mais une prière. Il avait juré au nom de son frère et du capitaine, que leur aimée Alicia sera toujours protégée par lui et qu'il empêcherait quiconque de lui faire du mal. Les escaliers lui semblaient interminables, habituellement il parcourait ce bâtiment en ascenseur aussi bien verticaux que horizontaux. Il détecta un reniflement et se cacha juste au moment où une petite guenon passa dans le couloir juste derrière la cage d'escalier. Il poursuivit sa descente et atteint finalement les derniers sous-sols. A la place du prince, il aurait mis les prisonniers aux sous-sols, c'était la meilleur stratégie et en stratégie, Max était assurément doué. Il poussa la porte de la cage d'escalier et trouva une zone totalement préservée par les ravages de la guerre. Aucun animal n'était en vue, pas un bruit juste une petite et douce musique au loin, venant du fond du couloir. Il s'en approcha le plus furtivement possible puis s'arrêta brutalement. Qu'aurait-il fait à la place du prince? Si les prisonniers étaient sans protection, il fallait une sorte de piège, une muse attirant les éventuels héros. Cette musique était un piège, pensa-t-il. Une silhouette sortit de la porte du fond et se dirigea vers lui, il était caché mais à coup sûr si elle persévérait dans cette direction, il devra agir. Quand elle se trouva près, il bondit de sa cachette, brandissant son couteau à la gorge de la personne qui n'était autre qu'Alicia. Après un moment de stupeur, elle lui sauta au cou.
"_Max, c'est bien toi? Je croyais que tu étais mort, c'est ce que supposait Gurk!"
"_Gurk est ici?"
"_Non! Il est sorti chercher d'éventuels survivants... Qu'est ce qu'il se passe? ... Max, tu es tout blanc..."
"_ Non! Pas lui, pas Gurk!"
"_Qu'est ce qu'il se passe? Comment t'es arrivait jusqu'ici sans te faire attraper par le prince?"
"_Gurk est le prince!" Il ne semblait pas y croire, il se mit la tête dans ses mains et se boucha les oreilles. "Non pas Gurk" répéta-t-il de nombreuses fois avant de se redressait. "Maintenant tout s'explique, comment le prince est entré, comment le prince a détruit la ville, comment le prince a empêché le protecteur d'être fini... Ce n'est pas Gurk qui est rentré, c'est le Prince!!"
Mardi 03 Septembre 2002
1.7 \ Son monde s'écroule, reste l'espoir
Sous la seule lumière bleutée de la lune, Alicia et Max étaient seuls ensemble, dans un coin de la ville, un coin détruit, sans aucun espoir de retour, ni de secours. Ils croyaient leurs fins toute proche, ils désespéraient et ne désiraient plus vivre. Le manque de nourriture se faisait sentir et ils commençaient à entendre des sons, des chants inquiétants. Alicia se mit à pleurer et demanda pardon à Gurk pour ce qu'elle faisait, elle avait toujours fait confiance à Max et s'il disait que Gurk n'était pas Gurk alors qu'il en soit ainsi. Mais elle ne cessait de pleurer son amour pour Gurk et de murmurer son nom. Max se redressa et la prit par les épaules.
"_Il se peut que le prince soit aussi tombé amoureux de toi, comme le fut Gurk, c'est pour cela qu'il ne t'a pas tué!" Elle le regardait ne comprenant pas où il voulait en venir.
"_Mais oui! ... Alicia, nous n'avons rien à perdre, tu es d'accord?" N'attendant pas sa réponse il continua "Le prince doit déjà être à ta recherche, il faut que tu quittes la ville... il faut que tu essais de lui échapper... et pendant qu'il te poursuivra, je lui tendrais un piège!"
Ils se regardèrent un instant, puis Max sembla avoir un éclair de génie.
_Mais oui ! On a encore une chance de partir d'ici! Personne n'a eu le temps d'utiliser les capsules de secours du conseil! Pourquoi ni avais je pas pensé avant! Dit-il en se frappant la tête du poing.
Il la secoua, heureux de sa découverte. Il parlait vite et fort, comme si la discrétion n'était plus de mise.
_Tu sais où se trouve la salle du conseil. Elle est juste à côté de tes appartements et nous en sommes tout proche. Dans cette zone, il n'y a pas trop de mouvements, tu n'aura aucun problème pour rejoindre la salle du conseil, tu en poussera le symbole qui se trouve derrière le siège de ton père. C'est la procédure d'urgence. Tu y va, tu t'y installes et tu attends ma venue... Surtout reste à l'intérieur, en aucun cas tu sors!
_Et toi? répondit-elle aussitôt
_Je dois aller sur la pyramide de l'Anatium pour réactiver le secteur en énergie, sinon, tout sauvetage sera impossible.
Elle alla parler mais il lui mit un doigt sur la bouche.
_On ne discute pas le temps nous est compté. Tu fais ce que j'ai dit et je te rejoint là-bas, ne t'inquiètes pas! Je ferais le plus vite possible, surtout mets toi dans la capsule et restes y!
Il la serra dans ses bras, fortement et tendrement à la fois. Il l'avait toujours aimé comme un grand frère protégeant sa petite sœur, il ne pouvait que ce dire cela car son véritable amour était bien plus grand et il craignait bien plus pour la vie d'Alicia que pour la sienne. N'ayant pas pu sauver son frère, il se devait de sauver la femme de ce dernier, la femme qu'il avait toujours aimé en secret.
Il la laissa s'éloigner, il ne la quitta pas des yeux, ne songeant plus à sa propre sécurité, il se leva et comme figeait dans le sol, il vit disparaître Alicia dans le bâtiment du conseil. Il reprit connaissance de la réalité assez lentement et se coucha sur le sol aussitôt, craignant d'avoir été vu. La situation semblait bien nette et la destination déserte. Armé de son seul couteau, il se déplaça le plus vite possible à travers les décombres de la cité, avec un mélange de précipitations et de prudence, essayant de garder les plus claires possible son esprit et sa vue.
Alicia monta les étages du bâtiment avec une étonnante facilité, non pas du point de vue physique, car cet exercice était un parcours de commando, mais du point de vue du risque. Les escaliers avaient parfaitement tenus, et aucun animal aussi petit soit-il ne s'y trouvait. Rapidement mais épuisée, elle se trouva face au porte de la salle du conseil. Elles étaient défoncées et à l'intérieur demeurait des restes humains. A qui appartenait-il? Elle n'en savait rien et n'osait pas y penser. Si elle avait seulement pensé à son père ou à sa sœur, elle serait resté tétaniser au centre de la pièce. De plus depuis de nombreux jours, les scènes de massacres s'étaient révélées quotidiennes et les cadavres très nombreux. Elle marchait avec les yeux à peine ouverts avec comme seul point de mire le symbole de l'humanité trônant derrière le siège où se trouvait son père, le capitaine du vaisseau, il n'y avait pas si longtemps. Elle trébucha souvent mais parvient à ne pas s'écrouler par terre. Où avait-elle marchait? Sur quoi? Elle ne voulait pas le savoir. Une fois devant le symbole, elle tenta de le pousser mais sans succès. Elle poussa de toute ses forces, toujours sans aucun résultat. Son rythme cardiaque s'accélérait, elle se mit à tripoter le symbole dans tous les sens. Les larmes lui montaient aux yeux quand finalement le symbole s'ouvrit par son centre et fit apparaître une sorte d'œuf où trônaient de nombreux sièges d'hibernations. La porte se referma derrière elle, et tout le système se retrouva sous tension. La capsule semblait opérationnelle, elle n'avait plus qu'à attendre Max. C'est ce qu'elle fit, assise sur un des nombreux sièges.
Max avait réussit à monter tout en haut de l'Anatium et se trouvait dans la salle de contrôle. La salle semblait, elle aussi fonctionnait assez bien. Il eu tout de suite accès au réseau des capsules de secours. Elles étaient programmées par défaut, pour atteindre le vaisseau mère, mais ce dernier n'existait plus, elles pouvaient être rebooter de la capsule mais Alicia n'en avait pas les capacités. Max entra les coordonnées de la planète mère, y lia toutes les informations recueillit sur la planète pour avertissement contre toutes nouvelles tentatives de conquêtes. Avec tout ça, les généraux ne s'y risqueraient pas et s'étaient bien le but. Son travail achevait, il verrouilla le système et en détruit toutes possibilités d'accès. Son regard se perdit sur cette cité détruite et regardant l'immeuble du conseil, il murmura une demande.
"Alicia, tu as toujours été le rayon de soleil qui enchantait ma vie. Le plus beau jour de ma vie fut le jour où toi et gurk, vous vous êtes dit pour toujours. Je ne saurais résister au désir de t'aimer, et je sais que Gurk me l'aurait pardonner. Mais, moi... je ne pourrais me pardonner de profiter de la mort de mon frère pour pouvoir le faire. Pardonnes moi, ce que je vais faire. Tu en sera triste, mais c'est mieux ainsi, refait ta vie, oubli tout cela... Adieu mon amour" Dit-il en pleurant, écroulé sur la console de contrôle.
à suivre...
Dimanche 08 Septembre 2002
1.8 \ Le destin est imprévisible
Max se redressa sur lui même et du revers de son bras droit, il essuya les larmes émises. Son regard devint très dure et il sembla parfaitement déterminé. Alicia était sauvée, il n'avait plus qu'en tête de se venger de celui que l'on nommait prince Angward. Celui qui lui avait fait tout perdre, celui qui avait prit possession du corps de son frère Gurk, celui qui avait fait périr les Dieux créateurs eux-mêmes, ce Angward ne lui faisait plus peur. Il força l'armurerie, en sortit des armes et beaucoup d'explosifs. Chargeait comme un baudet, il descendit les escaliers de la tourelle et atteignit la plate-forme en haut de la grande pyramide de l'Anatium. Sur chacune de ces faces, il fit glisser des pans d'explosif avec un émetteur actif. Il n'y allait pas avec le dos de la cuillère toutes les sources d'explosifs furent réquisitionnés et astucieusement placés tout autour de l'édifice. Plus son œuvre se poursuivait, plus le sourire marquait son visage, mais pas un sourire d'un homme sain d'esprit. Max était devenu un homme fou, un esprit possédait par un seul et unique but... qui était de détruire son ennemi à n'importe quel prix !
Alicia tournait en rond dans la capsule de secours, très nerveuse, elle n'arrivait pas à rester assise. Elle espérait que Max revienne le plus vite possible, elle ne pensait et ne voulait penser à rien d'autre, tant d'événements s'étaient enchaînés en si peu de temps qu'elle avait perdu pied, seul le moment comptait et ce moment elle s'en souviendra toute sa vie quand elle entendit la voix de Max résonnait dans toute la cité... Un hurlement effrayant, qui lui glaça le sang, un cri affreux qui appelait: Angward le démon.
"Angward, je sais que tu m'entends! Viens sur l'Anatium! Viens te battre en duel, face à face! Viens affronter ce que tu as détruit! Je sais où ce trouve Alicia, elle est en mon pouvoir! Si tu la veux, apparaît en face de moi! Moi, le frère de celui dont tu as prit le corps! Viens Démon!"
Alicia se rendit compte de sa situation, elle ne pouvait plus partir de la capsule, Max n'avait jamais eu l'intention de la rejoindre. Elle tapa contre la porte, en pleurant, priant les dieux de faire cesser toutes ses atrocités. Elle n'en pouvait plus, elle perdait tout, tout le monde l'abandonnait. Tout le monde se sacrifiait pour elle, son aimé Gurk, sa sœur Sophie, son père le capitaine et son protecteur Max. Son monde était détruit et elle semblait être dans le même état, au bord de l'évanouissement.
Aux portes de la cité, une silhouette apparut montée sur un gigantesque lion. Dans toute la cité, seule cette silhouette était vivante parmi les ombres de la lune bleue. Le vent se leva faisant volé les cendres et ravivant les feux. L'atmosphère était de plus en plus sinistre, l'enfer devait ressembler à ça. D'un pas lent et mesuré, le lion s'approchait de la pyramide, en bas la silhouette sauta de sa monture et gravit les escaliers avec une vitesse parfaitement calculée.
Ils se retrouvèrent finalement face à face, les deux frères, en silence, se fixant du regard, dans l'un flottait la folie dans l'autre demeurait la confiance. Personne n'aurait pu imaginer que ces deux êtres se retrouveraient un jour l'un contre l'autre, des frères comme on en fait peu, deux frères qui ne pouvait vivre séparément, deux frères dont les destins étaient d'aimés la même femme, deux frères dont l'un seulement conquis le cœur de la promise, deux frères dont l'autre leur promis tout le bonheur, deux frères s'aimant à la folie, deux frères devant s'affronter, deux frères devant tuer l'autre. Tel était leur destin, tel sera leur destiné...
Max jeta aux pieds de Gurk, une épée et se mit en garde. Ils n'avaient jamais eu besoin de long discours pour se comprendre. Gurk s'agenouilla, ramassa l'épée qu'il plaça en garde face à lui. L'air sembla se figeait. Plus un souffle n'était perceptible, Gurk restait imperturbable tandis que Max changeait de position d'attaque. Un morceau de mur se détacha et tomba sur le sol de cendres donnant le signal au début du combat. Max attaqua d'un coup direct vers le ventre de son adversaire qui d'un pas de côté l'évita. Max ayant anticipé l'esquive continua son geste vers l'arrière de son corps attaquant de côté et vers le bas, le bras non protégé de Gurk. Profondément entaillé, ce dernier fit un pas en arrière surpris par cet enchaînement de coups incroyablement rapides. Il passa une main sur sa blessure et la retira couverte de sang. Le sourire lui revint sur le visage, droit face à Max, Gurk se mit à tourner autour de son adversaire, l'épée en avant. Max en fit autant. Il attaqua de nouveau le premier, de côté visant le bras déjà blessé de Gurk, se dernier évita bien plus aisément l'attaque de Max, contre-attaqua aussitôt et lui rendit exactement la même blessure au bras gauche. Puis il le regarda en souriant, faisant basculer sa tête de droite à gauche. Max, ferma un instant les yeux, ce qui n'échappa pas à Gurk qui en profita pour lancer sa première attaque de haut en bas, visiblement sur le point de trancher en deux Max. Il était tombé dans le piège! Max tendit le bras et son épée vint se planter dans le ventre de gurk alors qu'il avait les bras en l'air. Il lui décrocha un magistral coup de pied dans les côtes pour en extraire sa lame, gurk tituba et tomba à genoux. Il lâcha son arme et pressa de ses deux mains sa plaie béante d'où sortait un flot de sang. Max toujours sous l'emprise de la folie était sur le point de le décapiter quand des gémissements lui fit reprendre connaissance. Gurk était en train de pleurer, il lui demandait pardon, il ne voulait pas mourir, son frère était en train de le supplier. Il lâcha sa lame et se précipita vers son petit frère qui lui trancha la gorge avec un morceau de pierre de la pyramide. Max tomba en arrière tenant sa gorge d'une main, avec des yeux de panique. Gurk était en train de se relever, avec toujours ce sourire méprisant aux lèvres.
"Mon cher Frère, Je suis désolé mais mon dieu m'a permis de me surpasser et m'a fait promettre de veiller sur Alicia. C'est mon rôle! Je suis navré, nos routes se séparent ici."
_Oui, je le crains! conclut Max qui sortant le déclencheur de sa veste pressa le bouton. "Vois où t'as mené ton dieu!"
Une détonation brève se fit entendre et la capsule de secours balafra le ciel dans son ascension. Puis une succession d'explosions ébranla le sol et illumina la nuit. La grande pyramide de l'Anatium disparut dans un feu démentiel, l'onde de choc parcourut la ville et en rasa tous les édifices. Les feux étaient nombreux, les cendres et les débris volaient de toutes part et les explosions s'enchaînèrent sans répit. Au loin, du haut de sa falaise, un être ressemblant à un homme observait la scène. Il portait des habits et des parures que mêmes les plus puissants seigneurs ne pouvaient posséder. Les flammes de la ville, éclairait son visage, un visage d'un beauté sans commune mesure avec les êtres vivants dans l'univers connu et inconnu. Il leva les yeux, regardant la capsule de secours montait toujours plus haut. "Adieu, Prince Angward!" murmura-t-il simplement. Puis il tourna les talons et monta lui aussi dans un vaisseau d'un autre âge, des temps mythiques. Alors que son vaisseau faisait une nouvelle balafre au ciel bleutée, le réacteur du Protecteur entra en fusion et déchira la planète, la rendant invivable pour des millénaires.
Dans l'espace, en direction de la planète mère, Alicia dormait dans un sommeil profond, sur le face de sa capsule on pouvait lire:
Nom: Alicia
Taille: 1,63 mètres
Poids: 55 Kg
Sexe: Féminin
Age: 18 ans
Etat: enceinte...
FIN ...
