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1.6\ Le Chaos est dans le ville
Le capitaine était mort, le légiste était mort et ce n'était pas les seuls, son frère, le héros de toute la ville n'avait, lui non plus, pas la chance d'être en vie. Une goutte de sueur perlait au sommet de son large front, Max ne bougeait pas. Un seul mouvement et ça pouvait être le dernier. Les animaux rodaient partout en ville. Les gens survivant se cachaient, ils avaient peur. Au centre de la ville dominait le protecteur, énorme robot inachevé, il lui manquait un bras et surtout le réacteur qui devait lui être introduit ce jour même se souvient-il. Détruite et froide était l'image que donnait la cité. Se faufilant à travers les gravats, les morceaux de tôles, les pilonnes enchevêtrés, il se rapprochait d'un immeuble encore intact. Il remerciait Dieu de l'avoir contraint à continuer les activités sportives, sans cela, il serait déjà probablement mort. Il avait gardé toutes ses capacités alors que d'autres avaient beaucoup perdu lors de l'invasion. Quelle horrible journée..., sans explication les portes de la cité s'étaient ouvertes et avaient déversées en son sein un nombre toujours grandissant d'animaux sauvages, et en seulement quelques jours, même la végétation avait repris ses droits au sein de la cité. Il sauta pardessus une racine et se coucha lorsqu'il aperçu une hyène, son corps mince et hideux, son attitude de bossu, reniflant sans cesse et avec grands bruits. Elle tourna la tête dans sa direction. Il pouvait l'observer à travers un arbrisseau, sa main droite tâtonna le sol à la recherche d'une arme avant de se rabattre sur sa jambe où trônait un long couteau de combat qu'il avait récupéré sur le corps d'un soldat. Il n'avait pas fait son service et priait pour ne pas devoir apprendre de lui même, surtout contre des animaux aussi malsain que les hyènes. Elle s'approchait toujours remuant sa tête dans tous les sens, avec des roulements d'yeux. L'avait-elle sentie ? Ou était-ce son comportement habituel? Il n'en savait vraiment rien, le monde animal lui était totalement inconnu et il ne s'y était jamais intéressé. En quelques jours, il avait seulement appris où était le cœur chez eux et que la gorge était très vulnérable, jamais de rencontre avec un ours, un lion ou autre félins, personne n'en n'était sorti. Les armes à feu ou à énergie s'étaient révélées peu efficaces sur ses animaux géants, les lames bien affûtées étaient bien plus radicale. Son cœur ne voulait pas se taire, sa respiration se faisait plus bruyante. Sa main, tenant le couteau, tremblait malgré lui. La goutte de sueur s'était transformée en torrent, il avait chaud, il aurait voulu fermer les yeux et se réveiller de ce cauchemars... La hyène semblait l'avoir vu savourant chacun de ses pas quand un grognement se fit entendre à sa gauche. Il n'osa pas regarder de peur que même le mouvement de ses yeux pouvait être repérer. Une patte énorme se posa devant lui, puis une autre, et encore une autre et puis une dernière, une petite couche de poussière s'éleva et il distingua un gigantesque félin, un lion de plus de quatre peut-être cinq mètres de haut. Il entendit la fuite de la hyène alors que le lion s'éloignait lui aussi. Quand tout redevint calme, il mit quelques minutes à reprendre ses esprits. Revenant à la réalité, il poursuivit son chemin et atteignit un point; culminant la zone le séparant de l'immeuble visé. Le lion était là, marchant lentement, agilement entre les débris. Une silhouette sortit de l'immeuble, probablement le prince, il monta sur le lion et ils s'éloignèrent tout deux dans la jungle d'un bond de géant. Le lion avait fait fuir tout les animaux. Max en profita et parcouru la zone en un temps record.

Le silence à l'entrée de l'immeuble était oppressant, rien ne bougeait mais surtout rien ne pouvait plus bouger. Bien que ce bâtiment avait été épargné par les combats pour on ne sait quelles raisons, les ondes de chocs des nombreuses explosions avoisinantes lui avait donné une allure d'immeuble fantomatique où chaque pas étaient perceptibles par le crissement du verre et du métal fins jonchant le sol. S'il y avait des prisonniers, ils étaient probablement aux sous-sols, supposa-t-il. S'engageant dans les escaliers, il ne cessait de regarder son minable couteau et essayait de mettre en place une stratégie pour survivre. Il se doutait bien que quelque soit sa technique, la venue d'un animal signifiait presque une mort certaine. Le prince, espérait-il, ne pensait pas que quelqu'un vienne dans son antre. Ce n'était même plus un espoir, mais une prière. Il avait juré au nom de son frère et du capitaine, que leur aimée Alicia sera toujours protégée par lui et qu'il empêcherait quiconque de lui faire du mal. Les escaliers lui semblaient interminables, habituellement il parcourait ce bâtiment en ascenseur aussi bien verticaux que horizontaux. Il détecta un reniflement et se cacha juste au moment où une petite guenon passa dans le couloir juste derrière la cage d'escalier. Il poursuivit sa descente et atteint finalement les derniers sous-sols. A la place du prince, il aurait mis les prisonniers aux sous-sols, c'était la meilleur stratégie et en stratégie, Max était assurément doué. Il poussa la porte de la cage d'escalier et trouva une zone totalement préservée par les ravages de la guerre. Aucun animal n'était en vue, pas un bruit juste une petite et douce musique au loin, venant du fond du couloir. Il s'en approcha le plus furtivement possible puis s'arrêta brutalement. Qu'aurait-il fait à la place du prince? Si les prisonniers étaient sans protection, il fallait une sorte de piège, une muse attirant les éventuels héros. Cette musique était un piège, pensa-t-il. Une silhouette sortit de la porte du fond et se dirigea vers lui, il était caché mais à coup sûr si elle persévérait dans cette direction, il devra agir. Quand elle se trouva près, il bondit de sa cachette, brandissant son couteau à la gorge de la personne qui n'était autre qu'Alicia. Après un moment de stupeur, elle lui sauta au cou.
"_Max, c'est bien toi? Je croyais que tu étais mort, c'est ce que supposait Gurk!"
"_Gurk est ici?"
"_Non! Il est sorti chercher d'éventuels survivants... Qu'est ce qu'il se passe? ... Max, tu es tout blanc..."
"_ Non! Pas lui, pas Gurk!"
"_Qu'est ce qu'il se passe? Comment t'es arrivait jusqu'ici sans te faire attraper par le prince?"
"_Gurk est le prince!" Il ne semblait pas y croire, il se mit la tête dans ses mains et se boucha les oreilles. "Non pas Gurk" répéta-t-il de nombreuses fois avant de se redressait. "Maintenant tout s'explique, comment le prince est entré, comment le prince a détruit la ville, comment le prince a empêché le protecteur d'être fini... Ce n'est pas Gurk qui est rentré, c'est le Prince!!"
Ecrit par Angward, à 19:35 dans la rubrique "Renaissance".



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