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L'insulte, une arme décisive en politique

"La génération de Mai 68 revendiquait 'l'imagination au pouvoir'. Aujourd'hui, c'est l'insulte qui prend les commandes politiques", constate La Tribune de Genève dans son éditorial. Les exemples sont nombreux : le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, appellent "'couillons' les électeurs qui lui font l'injure de ne pas voter pour lui", le député suisse Eric Stauffer, du Mouvement citoyens genevois (MCG), interpelle l'un de ses collègues pour lui signaler qu'il a "l'air con", le ministre de l'Intérieur français Nicolas Sarkozy voulait passer un coup de "Kärcher" sur la "racaille", "sans oublier le maître ès injures de la francophonie, l'illustre Jean-Marie Le Pen, toujours imité, jamais égalé dans l'outrage".

"Ces propos gras sont trop systématiquement utilisés pour croire un seul instant à des dérapages incontrôlés, des mots malheureux qui auraient dépassé la pensée – le plus souvent absente d'ailleurs – de leurs auteurs. En fait, l'insulte est devenue une arme décisive dans la tactique politicienne", déplore le journal. Et si la droite musclée a pris une certaine avance sur la gauche, "on sent, ici ou là, que ce retard va sans doute être rattrapé".

D'ailleurs, cette pratique risque de se renforcer, "car le consommateur réclame des doses toujours plus fortes à mesure que le seuil d'accoutumance s'élève. On peut supposer que l'insulte politicienne se fera de plus en plus raciste, de plus en plus antisémite." Au-delà de ce "processus injurieux", La Tribune de Genève dénonce "le vide abyssal de la pensée politique d'aujourd'hui. Quand on ne combat plus pour des idées mais pour des places, le recours à l'insulte comme moyen d'expression suit tout naturellement."

Seulement, "à force de dire n'importe quoi, on est enclin à faire n'importe quoi" et "lorsque les petits gangsters des rues entendent les plus hauts responsables des Etats s'insulter sans raisonner, leur violence s'en trouve légitimée", s'alarme le quotidien. "Il est d'ailleurs troublant de constater que les politiciens qui usent le plus de l'insulte sont ceux qui, justement, hurlent à l'insécurité, exigent plus de policiers, plus de contrôles, plus de répression. A croire que cette violence qu'ils dénoncent est leur plus fidèle alliée."

Courrier international
Ecrit par Angward, à 19:35 dans la rubrique "Histoires".



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