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"L’antiaméricanisme français est une version politiquement correcte de l’antisémitisme"

Dans un entretien qu'il a accordé au correspondant du quotidien israélien Yediot Aharonot, l'ancien éditorialiste de Courrier international Alexandre Adler ne mâche pas ses mots.

Avec une chronique hebdomadaire dans Le Figaro, un bulletin radio par semaine, des interviews à répétition accordées aux télévisions et deux best-sellers en deux ans, il est devenu impossible de rater Alexandre Adler, une véritable encyclopédie vivante, un Juif fier de l’être et, Dieu nous garde, un intellectuel français proaméricain. Après des conflits avec Le Monde, un quotidien de gauche [et propriétaire de Courrier international], il a décidé de rejoindre Le Figaro, un quotidien de droite, en qualité de commentateur stratégique. Parmi ses anciens camarades de gauche devenus ses adversaires, peu osent se frotter à lui dans des débats en direct.

Ce qui préoccupe le plus aujourd’hui Alexandre Adler, c’est le simplisme dont font preuve les Français dès qu’il s’agit de parler des Américains. "Au XIXe siècle, un intellectuel français du nom d’Alexis de Tocqueville écrivait son célèbre ‘De la démocratie en Amérique’. En pleine guerre froide, la France de gauche, la France communiste, éprouvait encore une réelle fascination pour les Etats-Unis, et Paris accueillait à bras ouverts la peinture expressionniste de Rothko et de Pollock. Mais aujourd’hui, nous sommes en pleine régression. Peut-être est-ce trop demander aux intellectuels et aux artistes français que de soutenir la guerre de George Bush en Irak, mais ils pourraient au moins reconnaître la complexité de la situation et faire montre de plus de subtilité… J’ai écrit dans un de mes éditoriaux que, même si la victoire de John Kerry était souhaitable, la première raison pour laquelle j’éprouvais de la sympathie pour Bush, c’est qu’il était un antiraciste convaincu et bénéficiait d’un énorme capital de sympathie chez les Noirs et les Hispaniques. Dans certains milieux, cela été pris comme si j’avais dit qu’Hitler aimait la musique et adorait écouter Wagner."

"La France se trouve dans une situation de régression morale et intellectuelle d’une rare gravité. Nous sommes un pays convaincu que si nous travaillons 35 heures par semaine et mettons les gens à la retraite à 55 ans, nous pourrons continuer à préserver notre prospérité. Nous sommes un pays qui détruit son système éducatif. Nous sommes un pays qui continue à porter un regard fasciné sur l’islam extrémiste. Nous sommes un Etat dans lequel les Juifs vivent très bien mais où les médias charrient les clichés antijuifs les plus éculés et les plus violents. Si Engels disait que l’antisémitisme était le socialisme des imbéciles, l’antiaméricanisme français est une version politiquement correcte de l’antisémitisme. Après la Seconde Guerre mondiale, il n’est plus possible en France de dire contre les Juifs tout ce que les gens aimeraient pouvoir dire, mais contre les Américains, on peut presque tout dire."

Et la politique française à l’égard d’Israël ? "Je partage largement l’exaspération des Israéliens. Mais il faut rester attentif à la complexité des rapports entre la France et l’Afrique du Nord. Le pragmatisme de la politique française à l’égard du Maghreb est aux antipodes de son unilatéralisme proarabe au Moyen-Orient. Alors, dès l’instant où l’un des régimes du Maghreb succombera aux assauts de l’extrémisme musulman, il se développera dans les banlieues françaises une situation tellement insupportable et intenable qu’une réconciliation entre Paris et Jérusalem deviendra alors inévitable."

N’est-il pas seul dans son combat ? Loin de là. "Même si je pense et exprime pratiquement le contraire de presque tous mes confrères sur presque tous les sujets, je reste extrêmement populaire. C’est également le cas d’autres intellectuels, juifs pour la plupart, qui défendent des idées politiquement incorrectes comme Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut. Derrière une presse qui se montre presque unanimement hostile aux Etats-Unis et à Israël, il existe des gens qui se posent des questions, désirent des réponses et veulent nous écouter. Nous n’avons pas encore gagné le combat, mais nous ne l’avons pas perdu non plus."

Sefy Hendler, Yediot Aharonot (extraits), Tel-Aviv

Ecrit par Angward, à 17:44 dans la rubrique "France et consoeur".

Commentaires :

  caramelia
19-01-05
à 09:31

"L’antiaméricanisme français est une version politiquement correcte de l’antisémitisme"

Ce genre d article me rassure pleinement. Il m'indique que l on peut être reconnu brillant intellectuel et écrire des énormités. Certes la pensée de Alexandre Adler est ici traduite et peut être trahie. Mais s'il pense vraiment que "l'américanisme des français est la version correcte de l'antisémitisme" c'est qu'il croit, sans doute, qu'à chaque instant, tous les hommes de cette terre se situent par rapport au peuple juif. Vous me permettrez de dire que n étant pas juif, cette communauté n est pas plus présente à mon esprit que chacune des communautés peuplant cette terre. Ben non, quand je rentre chez mon commerçant je ne me demande pas s'il est juif, ben non, quand je regarde un match de foot je ne souhaite pas savoir si l avant centre est juif ou pas ! Alors vous pensez bien que lorsque je discute de l'administration de Bush avec des amis, je parle bien de Bush, de son gouvernement et de ceux qui le soutiennent. Parmi ceux que je critique il y a, peut être, des irlandais de souche, des cosaques du Don en exil ou des personnes de confession juive. Franchement ça ne me soucie guère puisque je juge sur ce les actes et non en fonction de leur appartenance à une communauté.

Avouez que c est quand même un peu facile de refuser toute discussion en évoquant à chaque instant et pour tout sujet l'antisémitisme de votre contradicteur. Vous êtes contre l'expansion d'Israel en Palestine : vous êtes antisémite, vous avez envie de gifler le type qui vient insulter le peuple français à la télé en déclarant que la "France est antisémite" (sic) : vous êtes antisémite, vous avez un avis critique sur la déclaration d'une personnalité socialiste, pas de chance elle est juive alors : vous êtes antisémite (cf : interview récente de Bernard Kouchner sur canal +) , vous n'aimez pas patrick Bruel : vous êtes antisémite (c est pas vrai j'adore Bruel mais il doit bien en avoir qui ne l aime pas)...

J'irais même plus loin, à force d'utiliser ce "non argument" on finit par lasser l' auditoire alors qu'il faut l'interesser à ses arguments. Encore faut il en avoir. Ces quelques personnalités qui pensent sans doute bien faire mais qui n'ont d'autre discours que de vous placer dans la catégorie "antisémite" ou "prosémite" (?) feraient bien d'évoluer un peu.

Voilà, c'était mon avis, brut de clavier. Mais cela n interesse pas grand monde sans doute.



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