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Aujourd'hui, j'ai croisé une jeune fille, blonde, qui me fit un grand sourire sans raison apparente (enfin, je crois). Et rien que le fait de cette simple action, ça me mit de bonne humeur pour la journée. A part cette constatation, dés plus banale, une histoire passée me revint à la mémoire et je vais vous la conter, courte ne vous inquiétez pas.
"Depuis toujours, aussi loin que je me souviennes, chaque rêve dont je me rappelais le matin, j'y voyais une jeune fille, elle grandissait avec moi, mignonne et blonde, elle était toujours là, soit en temps que spectatrice, soit actrice, confidente ou fiancée, cachée légérement ou en pleine lumière, muette ou envoutante enfin toujours là. Je ne savais pas qui s'était mais dans mes rêves quand elle était là, j'étais incroyablement bien. Enfin, autant que je me souviennes.
Un jour, vers les 14h, je suis sorti en voiture (18 ans en terminale) pour aller suivre mes cours de tennis et je l'ai vu... réellement vu, elle marchait à côté de son vélo pour monter la côte... j'allais dans le sens inverse. Nos regards se sont croisés, elle s'est retournée comme je le fis moi aussi, aucun ne regardait la route. J'étais réellement cloué, à un point tel que je poursuivit mon chemin, l'esprit vide. Arrivé au tennis, je suivit le cours, mais je le quitta au bout de vingt minutes afin de revenir sur la route à quelques kilométres... impossible de la revoir et depuis ce jour, plus jamais elle ne vint me voir dans mes rêves.
Je sais que tout cela était réel, tout le monde le sais mais je commence à me demander si cela à vraiment existait tellement c'était ... bizarre."
Cet événement m'est resté en travers de la gorge, je crois. Et inconsciement, je ne cesse d'espérer d'avoir une seconde chance de la croiser afin de juste lui adresser la parole... pour savoir... cette fois, je m'arrêterai !
J'aimerai savoir à combien de personne cela est-il arrivé et qu'ont-ils fait ?
Rien que d'y repenser, ça me plonge dans une mélancolie qui ne devrait pas être à mon jeune âge.
ANGWARD
Commentaires :
sarah-k |
Les belles passantesJe ne sais, pourquoi mais ton histoire me fait penser à un poème d'Antoine Pol et chanté par Brassens (la mélodie est très jolie en plus!)
Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connaît à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux coeurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir |
à 17:50