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Les médias américains font l'impasse sur la bataille diplomatique en cours
Avec des actions tels que celle précisée ici bas, démontre de nouveau l'opacité obligatoire dans laquel vit en permanence les américains. Tout comme lors de la guerre du Golfe, un trés gros travail de désinformation est réalisé de la part du gouvernement. La liberté d'expression et de critique, si cher aux USAs, n'est apparement qu'un pretexte pour satisfaire un peuple naïf. Le patriotisme est une bonne chose, mais à ce point là, ça devient une connerie, pour parler poliment. De plus en plus, j'essais de trouver des conséquences atténuantes mais, il est clair, qu'elles commencent réellement à ce faire rare, c'est très dommage pour tout le monde. Angward

Les médias américains font l'impasse sur la bataille diplomatique en cours

Les journaux ne s'intéressent guère aux inflexions et concessions consenties par la Maison Blanche Washington pou "le Monde"

Engagé dans une négociation à l'ONU, l'exécutif doit se résoudre à des concessions, mais il prend garde à ce que les Américains en entendent parler le moins possible. Il peut compter, pour y parvenir, sur l'aide de la plupart des médias américains.

Dans une saisissante démonstration d'unilatéralisme, les journaux et les chaînes de télévision s'intéressent très peu aux débats de l'ONU et aux positions des autres membres du Conseil de sécurité. L'idée généralement reçue est que, s'agissant de l'Irak, la France et la Russie sont mues par des intérêts financiers. Dans le Washington Post du 18 octobre, le principal chroniqueur de politique étrangère, Jim Hoagland, plaidait pour un accord avec la France, mais le commentateur Charles Krauthammer, jugeant l'exécutif trop complaisant, se demandait ce que risqueraient les Etats-Unis à ne pas tenir compte du point de vue de Paris. "Un embargo sur le fromage ?", suggérait-il avec mépris.

Dans le Washington Post comme dans le New York Times, il fallait tourner bien des pages avant d'apprendre que les Etats-Unis avaient proposé un compromis, la veille, en acceptant que la résolution prévoie une nouvelle réunion du Conseil de sécurité au cas où l'Irak ne se conformerait pas aux exigences de l'ONU. Le fait que Washington n'avait pas d'autre choix, sauf à prendre le risque d'être minoritaire dans un vote du Conseil de sécurité, n'était pas mentionné. L'offre américaine était présentée comme le dernier geste de bonne volonté d'une Amérique à bout de patience.

Le Los Angeles Times, dont la "couverture" diplomatique, dirigée par Robin Wright, est un modèle d'indépendance, a annoncé, dès le 17 octobre, que le gouvernement devait "s'incliner sous la pression de la France et de la Russie". Cependant, le lendemain, le même journal assurait, pour le moins prématurément, que Paris et Moscou s'étaient "inclinés" à leur tour, en acceptant le compromis proposé par Washington.

"DES FAITS MALLÉABLES"

Le spin – qu'on pourrait traduire par "baratin"– déployé par l'exécutif est impressionnant. Au moment même où le gouvernement faisait des concessions à ses partenaires du Conseil de sécurité, le président George W. Bush se saisissait de l'occasion fournie par la promulgation de la loi l'autorisant à employer la force contre l'Irak pour faire un nouveau discours, fustigeant les pays qui, "refusant de voir la réalité", se condamnent à "vivre dans la crainte". Le message martelé aux journalistes était que le président en avait assez d'attendre l'accord du Conseil de sécurité et qu'il exigeait, maintenant, le vote d'une résolution correspondant à ses vœux.

Mardi 22 octobre, alors que les échanges continuaient, à distance, avec la France et la Russie, M. Bush, devant un auditoire républicain, a répété que, si l'ONU ne se décide pas, les Etats-Unis prendront la tête d'une "coalition pour désarmer Saddam".

Sans doute n'est-il pas étonnant qu'un pouvoir cherche à escamoter, vis-à-vis de son opinion publique, les inflexions auxquelles il doit consentir, surtout lorsqu'elles sont importantes. Comme le dit Nancy Soderberg, ancienne ambassadrice de Bill Clinton à l'ONU, l'administration Bush, partie il y a deux mois d'une position de "changement de régime" et d'action hors des Nations unies, a admis qu'elle devait passer par l'organisation internationale et adopter comme objectif le "désarmement" de l'Irak. L'étonnant est que cette évolution soit si peu décrite et ses causes si peu analysées dans des médias pourtant réputés indociles.

Un article tel que celui d'un des journalistes du Washington Post couvrant la Maison Blanche, Dana Milbank, publié mardi sous le titre "Pour Bush, les faits sont malléables", est une rareté. Le journaliste relève les "libertés"prises par le président avec la vérité quand il a affirmé, par exemple, le 7 septembre, que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait établi, en 1998, un rapport selon lequel l'Irak "était à six mois" de pouvoir fabriquer une bombe atomique. Le rapport en question ne dit rien de tel. De même, un mois plus tard, dans son discours de Cincinatti, M. Bush a assuré que Bagdad disposait de drones (avions sans pilote) capables d'atteindre les Etats-Unis. Selon la CIA, des appareils de ce genre n'en seraient qu'au stade de l'expérimentation.

A deux semaines des élections du 5 novembre, le gouvernement, obligé de modérer son langage à l'ONU, veille en même temps à démentir, à l'intérieur, toute impression de faiblesse, qui pourrait décevoir ou troubler l'électorat de droite.

Patrick Jarreau
Ecrit par Angward, à 09:16 dans la rubrique "News".



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