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Le dossier irakien aggrave les divergences entre la France et les Etats-Unis
Après les déclarations de Jacques Chirac, annonçant que, sur la question irakienne, "la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité prendrait ses responsabilités", la ministre française de la défense a rencontré mercredi, à Washington, le secrétaire d'Etat, Colin Powell. Celui-ci avait fait savoir qu'il comptait "faire preuve de la plus grande fermeté" à l'égard de Paris. Selon un haut responsable américain, Washington comptait offrir à Paris une "dernière occasion" se rentrer dans le rang. Au Conseil de sécurité, les Etats-Unis présenteront jeudi ou vendredi un nouveau projet de résolution. La menace d'un veto français plane toujours.
WASHINGTON. Tandis que les divergences vont croissant entre Washington et Paris sur le règlement de la question irakienne, la ministre française de la défense Michèle Alliot-Marie, en visite officielle à Washington, a rencontré, mercredi 16 octobre, le secrétaire d'Etat, Colin Powell.

Dans un climat rendu tendu par les récentes déclarations du président Chirac, qui, à demi-mots, n'a pas exclu de faire usage de son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, Mme Alliot-Marie a rappelé que Paris s'opposerait à un projet de résolution qui donnerait le droit d'attaquer l'Irak au moindre manquement de Bagdad à ses obligations.

De son côté, Colin Powell avait décidé de "faire preuve de la plus grande fermeté" à l'égard de Paris. Un responsable de son administration a déclaré, sous couvert de l'anonymat, que Washington donnait à la France une "dernière occasion" de se rapprocher de son point de vue. "Nous aurons une résolution qui nous donne l'autorité ou nous n'aurons rien du tout", a-t-il affirmé.

A l'issue de la rencontre, Colin Powell a parlé de "bonnes consultations". Mme Alliot-Marie a, elle, estimé que "le secrétaire d'Etat connaît bien le Moyen-Orient et est conscient des difficultés qui peuvent se poser". Un responsable français est allé plus loin, soulignant qu'"il y a parmi les hauts responsables politiques américains des gens qui sont loin d'adhérer à l'attitude officielle du pays". "Il y a deux positions et deux analyses au sujet de l'Irak dans la classe politique américaine", a-t-il ajouté, sous couvert de l'anonymat.

GEORGE W. BUSH a réaffirmé, mercredi 16 octobre, à la Maison Blanche, sa détermination à régler la question irakienne. "J'espère que l'usage de la force ne sera pas nécessaire mais nous devons faire face à la menace posée par l'Irak par tous les moyens possibles", a déclaré le président américain aux élus démocrates et républicains venus assister à la cérémonie de signature de la résolution du Congrès autorisant le président Bush "à avoir recours aux forces armées des Etats-Unis comme il le juge nécessaire et approprié" afin de défendre la sécurité nationale des Etats-Unis contre la menace continuelle posée par l'Irak. "Le régime irakien devra abandonner ses armes de destruction massive, ou, pour le bien de la paix, les Etats-Unis conduiront une coalition internationale pour désarmer ce régime", a insisté le président.

M. Bush a aussi lancé un nouvel appel aux Nations unies pour qu'elles votent une résolution ferme pour obliger l'Irak à se désarmer. "Les Nations unies doivent se montrer à la hauteur de ce pourquoi elles ont été créées à savoir défendre notre sécurité", a estimé le président américain. "Si l'Irak acquiert un pouvoir destructeur encore plus grand, les pays du Proche-Orient seraient confrontées au chantage, à l'intimidation ou à des attaques. Le chaos dans la région se ferait sentir en Europe et au-delà", a-t-il encore lancé, dans une volonté apparente de convaincre la communauté internationale de le suivre dans son initiative.

JACQUES CHIRAC, lors d'une intervention à Alexandrie, en Egypte, a, au contraire, voulu marquer son indépendance sur la question irakienne, réaffirmant que "la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité prendrait ses responsabilités", et affirmant que la "région n'a pas besoin d'une guerre supplémentaire si on peut l'éviter". Il s'est dit "ouvert" à ce que le Conseil de sécurité vote une résolution améliorant "les conditions de travail des inspecteurs en désarmement de l'ONU, conformément aux demandes du chef des inspecteurs, Hans Blix, en qui la France a confiance". "Nos amis américains voudraient que cette même résolution donne l'autorisation à la communauté internationale, si on estime que les autorités irakiennes ne font pas ce qu'il faut, d'intervenir militairement", a expliqué le président français. "J'ai toujours pensé que la guerre est la plus mauvaise des solutions. Tout doit être fait pour l'éviter", a-t-il dit.

La France est partisane d'un processus en deux temps, avec une nouvelle réunion du Conseil de sécurité dans l'hypothèse où "les autorités irakiennes feraient obstruction" au travail des inspecteurs. Dans une pareille hypothèse, la décision du Conseil de sécurité "n'exclut aucune option mais le Conseil doit être libre de délibérer". La position de Jacques Chirac a été jugée "acceptable et logique" par le chef d'Etat égyptien, Hosni Moubarak.

AU CONSEIL DE SÉCURITÉ, un débat public sur l'Irak s'est ouvert mercredi. Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a demandé qu'une "dernière chance" soit accordée au régime irakien. "Si l'Irak ne fait pas usage de cette dernière chance et persiste dans son défi, le Conseil devra alors faire face à ses responsabilités", a conclu M. Annan. L'Afrique du Sud, à la tête des pays non-alignés, a donné le ton en ouvrant le débat: "Il serait incompatible avec l'esprit et les termes de la Charte des Nations unies que le Conseil de sécurité autorise le recours à la force contre l'Irak à un moment où l'Irak se dit prêt à respecter les exigences d'une résolution du Conseil de sécurité", a dit Dumisani Kumalo, ambassadeur de Pretoria auprès de l'Onu.

Washington présentera jeudi ou vendredi un nouveau projet de résolution aux quatre autres membres permanents du Conseil, indique-t-on de source diplomatique. Ce nouveau texte atténuerait certaines dispositions mais les Etats-Unis s'en tiendraient toujours à une résolution unique prévoyant un recours à la force. Interrogé sur le point de savoir si les Etats-Unis envisageaient de renoncer à passer par les Nations unies, un responsable a répondu : "Pas encore, mais il faudra qu'on décide à un moment quelle ligne rouge ne peut être franchie."

A LONDRES, au cours de la première séance de questions-réponses de la nouvelle session parlementaire aux Communes, le premier ministre britannique, Tony Blair, s'est déclaré optimiste sur la perspective d'un "consensus" international pour une nouvelle résolution des Nations unies sur les inspections en Irak. "La plupart des gens comprennent que le monde n'est pas sûr si on permet à Saddam Hussein de posséder des armes chimiques, biologiques et, potentiellement, nucléaires", a-t-il ajouté. "Que les Nations unies indiquent clairement à Saddam Hussein qu'il se débarrasse lui-même de ses armes de destruction massive, et coopère complètement avec les inspecteurs en désarmement. S'il fait ça et que le désarmement a lieu de façon pacifique, alors un conflit sera évité, a souligné le leader travailliste. Mais s'il refuse de coopérer ou de permettre aux inspecteurs de travailler, alors la communauté internationale sera confrontée à un choix". Les Nations unies, a encore observé M. Blair, "doivent permettre de répondre à une question, pas de l'ignorer".

LA RUSSIE a réitéré mercredi son opposition à une intervention armée contre Bagdad, mais le président Vladimir Poutine a confirmé que Moscou soutiendrait une résolution de l'ONU favorisant le travail des inspecteurs en désarmement. La Russie "est prête à étudier et si nécessaire à voter, avec ses partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU, une résolution supplémentaire qui garantirait le travail des inspecteurs internationaux en Irak", a déclaré M. Poutine à l'issue d'une rencontre au Kremlin avec le premier ministre italien, Silvio Berlusconi. L'Italie soutient une intervention militaire contre Bagdad, mais uniquement sous l'égide de l'ONU.

ARIEL SHARON, en visite à Washington, devrait quant à lui se voir demander par George W. Bush plus de souplesse à l'égard des Palestiniens. Soumis aux critiques dans les pays arabes pour leur soutien à M. Sharon, les Etats-Unis ont déjà adressé plusieurs rappels à l'ordre à la suite d'opérations militaires israéliennes, dont certains ont coûté à la vie à des civils palestiniens. En contrepartie des gestes israéliens, les Etats-Unis devraient prévenir l'Etat hébreu soixante-douze heures à l'avance d'une attaque américaine contre Bagdad. Washington aurait aussi promis de donner aux Israéliens un accès à un système d'alerte satellitaire, ce qui permettrait à l'Etat hébreu de savoir si des missiles Scud sont tirés dans sa direction, comme ce fut la cas en 1991, durant la guerre du Golfe : l'Irak avait alors tiré 39 missiles Scud vers le territoire israélien. Si Ariel Sharon proclame le droit d'Israël à la "légitime défense" en cas d'attaque de Scud, un de ses collaborateurs a affirmé qu'il n'y aurait pas "de répliques israéliennes automatiques", sauf, selon les médias israéliens, si les Scud sont armés de têtes chimiques ou bactériologiques.

Avec AFP et Reuters dans "le monde"
Ecrit par Angward, à 10:59 dans la rubrique "News".

Commentaires :

  Angward
17-10-02
à 11:07

Espérons

Enfin, la France montre un certain exemple et maintient son point de vue face à l'opposition des USAs, et se rapproche le plus possible de l'Allemagne. Une politique Européenne sur l'étranger devrait être lancée. Espérons seulement qu'elle maintiendra sa voix quelque soit les coups fourrés des partisants du conflit contre l'Irak et ça c'est pas gagner.

  Absurdus
17-10-02
à 12:07

Allez les Bleus

Heureusement que les irréductibles Gaulois résistent encore et toujours à l'empire américain et à ses rêves de Busherie. Quand on voit tous les pays qui s'alignent sans un mot derrière Doubleyou et ses potes, et font semblant (?) d'adhérer à toutes les stupidités abyssales et de croire dur comme fer à toutes les pseudo-presque-preuves-qui-ne-prouvent-rien-du-tout lâchées par l'entourage de George Jr., on se pose des questions. Heureusement donc que la France est là pour montrer un tant soit peu l'exemple. J'en viendrais presque à croire que finalement Chirac est moins un guignol qu'il en a l'air. Espérons que d'autres prennent le même chemin et aient le courage de montrer qu'il leur reste quelques neurones entre les deux oreilles.



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