Angward

Il y en a certain qui devrait réfléchir avant de parler. Y a rien de mieux, pour faire rebondir l'Europe, que de lui dire qu'elle est vieille. ça me rappelle l'histoire des élections françaises 2002. Comme quoi, beaucoup prétendent que l'histoire est importante pour ne pas faire les mêmes erreurs, c'est une notion utopique de sagesse.

La classe politique piquée au vif par les propos de Donald Rumsfeld

La classe politique française a vivement réagi jeudi aux propos du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld qui a qualifié l'Allemagne et la France de représentants de la "vieille Europe", même si le président Jacques Chirac a plutôt cherché à calmer le jeu."Je ne vois pas l'Europe comme étant l'Allemagne et la France. Je pense que c'est la vieille Europe. Si vous regardez l'Europe entière, son centre de gravité passe à l'Est", a déclaré M. Rumsfeld à la presse étrangère dans un coup de griffe au couple franco-allemand qui s'oppose à une intervention unilatérale des Etats-Unis contre l'Irak.Jacques Chirac a cherché depuis Berlin à éviter que la polémique entre les Etats-Unis et la France s'envenime, en demandant que le débat sur une éventuelle guerre se déroule "avec sérieux et dans la sérénité", selon sa porte-parole.L'Europe "regarde vers l'avenir", a plus directement répondu à Donald Rumsfeld le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin.Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a souligné pour sa part qu'un "vieux continent" peut être empreint d'"une certaine sagesse et la sagesse peut parfois être bonne conseillère".L'ancien Premier ministre et désormais président de l'UMP Alain Juppé a estimé jeudi qu'il serait "regrettable" de s'engager dans "une confrontation fût-elle verbale, avec les Etats-Unis". Il s'est d'ailleurs dit "plutôt fier" d'appartenir à "la vieille Europe".D'autres responsables politiques ont plus durement répliqué au responsable américain, la palme revenant à la ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot. "Vous savez, moi je suis des Pays de la Loire, et il y a dans les Pays de la Loire une célébrité qui s'appelle Cambronne", a-t-elle dit dans une allusion au fameux "mot" de Pierre Cambronne, général français des armées napoléonniennes blessé à Waterloo, qui aurait répondu par un "merde" retentissant à une sommation de se rendre.Le ministre de l'Economie Francis Mer s'est dit "profondément vexé" par la déclaration de M. Rumsfeld et a souhaité "rappeler à tous que cette vieille Europe a des ressorts et est capable de rebondir".Dans l'opposition, la déclaration américaine a aussi été plutôt mal accueillie. La maire socialiste de Lille Martine Aubry a critiqué "l'arrogance des Etats-Unis qui continuent à vouloir gouverner seuls le monde et de plus en plus sans règles".Le député socialiste Paul Quilès, ancien président de la commission de la Défense à l'Assemblée, a dénoncé le "mépris" et "l'arrogance" du "cow-boy" Rumsfeld.Jack Lang, ancien président PS de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, a lui accusé l'équipe du président américain George W. Bush d'être "habitée par un esprit totalitaire". "Puisque M. Rumsfeld n'hésite pas à prendre à partie nos deux pays, il mérite une réponse franche: la guerre qu'il souhaite profitera aux marchands de canons américains et fera le jeu des terroristes, en exacerbant les tensions dans le monde musulman", a affirmé le député.

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