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"France 1 - 0 Angleterre"
A la une de la presse britannique, l’actualité européenne prend le visage de deux Français : le vibrionnant président Jacques Chirac, en bisbille avec Tony Blair à propos de la politique agricole commune, et le sémillant Valéry Giscard d’Estaing, qui a présenté un premier projet de Constitution pour l’Europe.

Giscard, président de la Convention sur l'avenir de l'Europe (AFP)

Une fois de plus, Chirac réussit à voler la vedette à Giscard. Alors que ce dernier présentait lundi 28 octobre des orientations très attendues sur l’avenir institutionnel de l’Union européenne, l’attention des médias britanniques était retenue par la querelle entre Chirac et Blair. Comme l’a révélé le jour même le “Financial Times”, des “échanges vigoureux” ont eu lieu lors du sommet européen de vendredi 25 octobre portant sur le financement de l’élargissement. Pour la petite histoire, après que Tony Blair eut attaqué la politique agricole commune (PAC), dont la France est la principale bénéficiaire, Chirac, selon le “FT” lui aurait rétorqué, impérial : “Vous avez été très impoli, et l’on ne m’a jamais parlé comme cela.” Et de remettre en cause la tenue d’un prochain sommet bilatéral.

On assiste là, pour “The Daily Telegraph”, à l’une des plus sérieuses altercations européennes, depuis les fameuses attaques de Margaret Thatcher contre François Mitterrand et Helmut Kohl à la fin des années 80. Selon “The Independent”, cette montée au créneau de Tony Blair traduit son embarras face à l’accord franco-allemand de la veille qui s’était conclu derrière son dos pour accorder un sursis à la réforme de la PAC.

Chirac, “aimable fripouille vieillissante”

Mais c’est surtout l’attitude du président français qui est abondamment analysée. Pour “The Independent”, “l’aimable fripouille vieillissante” a connu, après sa triomphale réélection, une nouvelle naissance, “au moins comme stratège diplomatique”. Ce qui n’empêche par le quotidien de le soupçonner d’être un “vieil opportuniste”, protégeant ses intérêts commerciaux derrière la question de l’Irak, et ceux d’une certaine catégorie d’agriculteurs — les plus riches — derrière la PAC.

Pour “The Daily Telegraph” aussi, la querelle dépasse de loin la seule question agricole. Ce duel ne serait rien moins, selon lui, qu’un “défi pour savoir qui mène la danse en Europe : le larbin des Etats-Unis ou la France”. “The Telegraph” renchérit : “La malchance de Blair, ce week-end, a été de se trouver empêtré dans une vaste machination lancée par M. Chirac”, machination qui n’aurait pour d’autre but que de “restaurer la fierté française sur la scène internationale”.

Poses et brimades

Une ambition qui fait sourire le “Financial Times”. Jacques Chirac se prend pour Charles de Gaulle, menant l’Europe à la baguette. Mais pour le quotidien londonien, le président français se trompe d’époque. Dans une Europe de bientôt 25 pays, “l’influence française ne peut plus s’exercer à coup de poses et de brimades. Paris va devoir revoir son attitude, et laisser plus de place aux négociations et aux compromis.”

Le “FT” ne peut malgré tout s’empêcher de voir dans ce “coup” français un “triomphe” pour Jacques Chirac lui-même. Pour l’ensemble de la presse britannique, en tout cas, même s’il a raison sur le fond, Tony Blair est donné largement perdant à l’issue de cette guéguerre.

“Donnons une chance à Giscard”

Cette agitation avait déjà quelque peu éclipsé les résultats du sommet de vendredi, qui a pourtant permis de régler un problème crucial, celui du financement de l’élargissement de l’Union. Elle a également terni la sortie du projet de Constitution européenne, rendu public lundi par Valéry Giscard d’Estaing, président de la Convention sur le futur de l’Europe. La presse britannique décrit, sans beaucoup de commentaires, le canevas de la future Europe, s’attardant sur quelques questions sensibles outre-Manche : le nom de la future entité européenne (surtout pas les Etats-Unis d’Europe !), le principe de la double citoyenneté (même droits civiques pour les nationaux et pour les ressortissants des autres pays de l’Union), la clause de sortie (qui permet à tout pays de sortir de l’Union), ou encore la répartition des pouvoirs entre l’Union et les Etats membres.

Certains quotidiens ne se montrent cependant pas insensibles à la dimension “historique” de ce projet. “Donnons une chance à Giscard”, supplie de son côté “The Guardian”.“On voit déjà quelle sorte d’Europe prendra forme, et les signes sont vraiment extrêment encourageants”.

FC

© Courrierinternational.com
Ecrit par Angward, à 20:39 dans la rubrique "France et consoeur".



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