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L'administration Bush et le gouvernement intérimaire irakien font activement campagne pour organiser le mois prochain une conférence internationale dont l'objectif serait de légitimer le processus électoral en Irak, écrit samedi 25 septembre le New York Times.
Selon la résolution 1546 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui encadre le transfert de souveraineté en Irak, une assemblée nationale de transition doit être élue au suffrage direct avant le 31 janvier prochain "au plus tard".
Mais l'insécurité et le niveau des violences ont jeté un doute sur la possibilité d'organiser un scrutin sur l'ensemble du territoire irakien. Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, a estimé il y a une dizaine de jours qu'il serait difficile d'avoir "des élections crédibles si les conditions de sécurité restent ce qu'elles sont aujourd'hui".
Des interrogations du même ordre se sont fait entendre jusqu'au sommet de l'administration américaine, le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, laissant entendre cette semaine qu'il ne serait peut-être pas possible d'organiser le scrutin dans la totalité des provinces irakiennes.
George W. Bush et le premier ministre irakien, Iyad Allaoui, qui se trouvait en fin de semaine aux Etats-Unis, ont martelé que le calendrier électoral serait respecté. "Nous serons en mesure de respecter ce calendrier avec votre aide", a réaffirmé Iyad Allaoui vendredi soir devant l'Assemblée générale des Nations unies.
UNE SEMAINE D'INTENSE LOBBYING
Dans un entretien accordé au New York Times, le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, annonce que des discussions sont en cours pour organiser une "réunion régionale avec tous les dirigeants d'Irak et le G8 (...) dans le courant du mois d'octobre". "C'est ce que veut le premier ministre Allaoui et ce sera sa réunion", ajoute-t-il.
Cités par le New York Times, des hauts fonctionnaires américains et des diplomates arabes et européens évoquent un intense travail de lobbying mené cette semaine par les Etats-Unis en marge de l'Assemblée générale de l'ONU pour convaincre de l'utilité de cette conférence régionale.
L'objectif, poursuivent ces sources, serait de légitimer le processus électoral en Irak et d'y intégrer des dissidents irakiens.
Telle qu'imaginée par ses concepteurs, la conférence regrouperait les pays de la région (Egypte, Turquie, Iran, Syrie, Jordanie, Arabie saoudite et Koweit) ainsi que les Etats membres du G8 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Japon, Canada, Allemagne, France, Italie et Russie). La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, pourrait également être associée à cette initiative diplomatique.
Elle pourrait se tenir au niveau des ministres des affaires étrangères.
De sources arabes et européennes, on estime que la plupart de ces pays sont favorables à l'idée d'une conférence internationale mais dans le même temps soucieux de ne pas être instrumentalisés dans la campagne américaine.
En dépit des démentis opposés par plusieurs responsables de l'administration américaine, ces diplomates sont convaincus en effet que la Maison Blanche poursuit aussi un objectif de politique intérieure dans l'optique de la présidentielle du 2 novembre.
Cette conférence régionale se tiendrait au plus fort de la campagne présidentielle aux Etats-Unis, où le candidat démocrate, John Kerry, accuse l'administration Bush d'avoir notamment échoué dans la constitution d'une alliance internationale pour soutenir ses efforts en Irak.
Avec Reuters et LE MONDE